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Jardin virtuel de Micartiste
Nom : Micartiste
Lieu : 29 - Finistère
Membre depuis 2012

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Poèmes :


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Slam pour Tanguy
Juste un peu de tendresse pour un instant seulement.

SLAM POUR TANGUY
Locquémeau fin Janvier 2009
La plage est belle en ce dernier jour de Janvier
Les collines en face de nous sont ensoleillées
La lande bariollée de couleurs automnales
A revêtue pour nous un aspect peu banal.
Le petit phare illuminé pavoise
La mer bleue turquoise,
La douceur de l'air et de ton regard.
Tout est beau et calme,
Seuls nos coeurs font du vacarme
Parce que sans retard,
Demain tu pars.

Tu voulais me dire au-revoir.
Peut-être une dernière fois me voir....
Alors je suis venue te rejoindre
Il ne sert à rien de feindre
Dans un moment comme celui là
Il vaut mieux rester soi
Tu es là face à moi
Je me fonds dans tes bras,contre toi
Nous sommes bien comme ça.
Il n'y eut entre nous que des heures délicieuses
D'un flirt tendre et câlin,sans relation sérieuse.
Tout dans le coeur
Un pt'it bonheur
De l'amour en vrac
Une sorte d'entracte,
Moments oniriques
Fantasmagoriques
Dans nos vies respectives de célibataires
Dans nos nuits tristement solitaires.

Je ne t'oublierai pas
Même si loin de moi ,le destin t'emporte déjà
Le temps passe trop vite
Il faut que l'on se quitte
Un dernier baiser,un dernier regard
Un dernier espoir mais il est déjà trop tard.
Demain tu pars.
Je t'aimais,je t'aime,je t'aimerai mon bel ami
Je t'aimerai toujours parce qu'ainsi va la vie.
Que jamais je ne la renie.
Elle nous réunit
Puis nous sépare.
Au gré de ses envies
Elle se joue de nos vies.
Sois heureux,il n'est jamais trop tard
Pour trouver le bonheur,
Un peu de paix intérieure.
Va,
Je reste là.
Mic




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Tata "Bonjour"
Mes enfants d'Afrique

TATA " BONJOUR"
Ils sont là face à moi,une fille et un garçon, leurs yeux écarquillés me regardent avec
suspicion,crainte,ils sont plein d'interrogations muettes.
Ma peau,mes yeux verts,mes cheveux blancs,tout en moi les interpelle,les fait
cogiter. Je les attire vers moi,je les embrasse,le garçon s'essuit du revers de la main
comme si je l'avais taché,la fille sourit,elle m'a déjà adoptée.
Elle s'appelle Rama,il s'appelle Souleymane,ils sont frères et soeurs,deux adorables
Sénégalais qui parlent bien le Français,ils le chantent aussi,toutes les comptines
de notre enfance n'ont aucun secret pour eux.
Le lendemain Rama s'est coulée dans mes bras,naturellement, en douceur,les yeux
rivés sur moi. Elle ne me lachera plus la main jusqu'au jour de mon départ,
dès que je m'assieds elle est sur mes genoux,partout où je vais elle va.
Souleymane a mis plus de temps à venir vers moi. mais le fait que je chante avec sa
soeur,que je lui fasse des câlins l'a rendu jaloux et un jour il s'est plaint à son père
que je ne m'occupais pas de lui. Alors je l'ai pris dans mes bras lui aussi,je suis
devenue Tata "Bonjour",son amie "toubab".
Ils ont une peau de soie noire,des yeux pétillants plein de malice,ils sont
intelligents et heureux. Et même si la vie est dure dans leur pays,ils sont fiers,
d'être Sénégalais,c'est leur honneur à eux.
Je me dis que ceux qui ne respectent pas ces gens pour la couleur de leur peau,leur
culture,leurs traditions,passent à coté d'eux mêmes.Car la vie,la terre,sont faites
d'ombre et de lumière,de coté pile et coté face,qu'il faut les deux à égalité pour
exister,les deux se complètent,les deux s'attirent,s'unissent aussi parfois.
Je suis partie,ils sont restés là-bas,je ne les oublierai pas. Quand je suis montée
dans la voiture Rama pleurait,j'avais le coeur serré,c'était comme si je laissais un
peu de moi dans ce coeur d'enfant.
Petite Rama,tu vois je pense à toi,demain je serai au Sénégal mais je ne te verrai
pas,tu seras dans mon esprit et dans mon coeur,j'ai plein d'amour et de tendresse
pour toi,crois-moi.
Souleymane,petit coquin,je te fais mille baisers,tata "Bonjour" t'aime bien.
TATA "BONJOUR"





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Le chemin de ma vie
Rêverie

Sur le petit sentier qui longe la côte découpée,j'avance d'un bon pas. Mon regard balaye l'horizon,il y a tant à voir,à découvrir. Chaque fois le paysage est différent,le ciel changeant donne à la lande des reflets qu'aucun tableau de maître ne saurait rendre avec autant de magnificence. Espérer égaler cette merveille frôlerait l'indécence,seul le pinceau du maître de la terre a su faire ce que mes yeux découvrent chaque jour un peu plus. La mer tantôt haute,tantôt basse m'offre un spectacle grandiose,je me sens en symbiose,fondue dans cette immensité où bruissent mille vies. Le printemps souffle enfin un air léger aux fragrances subtiles qui éveillent en moi des sentiments étranges. Comme une mélodie qui poserait ses notes sentimentales au fond de mon coeur,mon corps se laisse envoûter par cette sensation de renouveau et libère en moi une volupté que depuis longtemps j'avais oubliée. Je suis seule,depuis des heures que je marche ,je n'ai croisé personne. Juste un renard qui a traversé le chemin tranquillement sans crainte comme si il savait que ma seule arme est un appareil photographique. Il a tourné la tête vers moi,s'est arrêté deux secondes pour m'évaluer,ses yeux ont clignés comme pour me faire comprendre que tout était ok,et puis il s'est glissé dans les frondaisons silencieusement. Les ajoncs et les bruyères ont à peine bougés c'était comme un rêve éveillé. Les oiseaux qui préparent les nids,trillent,s'exaspèrent,paradent.
Il est venu le temps des amours. Celui de perpétuer la race,de donner libre cours à l'instinct pour que demain naisse la nouvelle génération,celle qui enchantera nos enfants,nos petits enfants. Quand nous n'aurons plus la voix,que nos mots seront perdus dans l'infini,il restera encore cette vie qui se transmet sans fin.
Les rayons du soleil qui monte doucement font des halos de lumière sur les couleurs variées de la lande et donnent des effets que le souffle léger du vent accentue en faisant onduler plantes et buissons. Tout est si paisible en ce beau matin d'Avril,je voudrais que ma vie soit aussi calme,aussi ordonnée. Je sais bien que ce sentiment de quiétude n'est que passager. La nature comme mon coeur peut se déchainer et d'une heure à l'autre tout détruire;tout changer dans une indicible rage,saccager,renverser le cours de la vie,réduire en un instant des années de labeur,puis de nouveau se calmer et séduire. Et parce que l'instinct de vie est le plus fort,tout se régénère et repart encore. Réflexe machinal qui embellit l'univers,reconstruit,restaure pour que tout recommence,que la vie reprenne ses droits et impose sa loi.
Je me sens si petite au milieu de l'immensité.
Oh mon Dieu! que c'est dur parfois d'avancer sans me retourner et de faire face à mon destin. Ce futur qui se dessine à chaque seconde qui passe et qui attend au détour du chemin que je le rattrape,que je le reconnaisse comme étant le mien. Suis-je aveugle,sourde,ai-je fermé mon esprit et mon coeur à tout jamais à l'amour que j'espère? Est-ce une utopie de croire que j'ai encore une chance d'exister dans les bras de celui qui voudra bien poser son regard sur moi,sa bouche sur ma bouche,son souffle dans mon cou. Sa main comme une chaîne légère et douce saura-t-elle,tel un papillon,se poser sur la mienne,m'attacher sans me contraindre,m'aimer sans me briser,me posséder sans me changer,me séduire sans me réduire,me garder sans m'effacer de ma vie,sans rien m'imposer juste m'aimer.
Sur le petit sentier qui longe la côte découpée,j'avance d'un bon pas.
Dans mes veines coule la sève de cette terre féconde,comme une lave incandescente,elle embrase mon esprit,mon corps,mes jours et mes nuits.
C'est mon pays,ici,je le sais,je le sens,dans mon coeur dans mon sang.Je me fonds dans sa nature dans ses paysages,je suis caméléon,phasme,tige,fleur,oiseau ou papillon. Bientôt vous ne me verrez plus,je deviendrai mirage,ectoplasme,transparente,imaginaire,légère,bien plus vivante qu'avant.Vous entendrez mes chants,mes murmures,mon souffle qui vous diront des mots doux,tout ce que l'on ne dit pas dans la vie de tous les jours. Parce qu'on se sent ridicule en se laissant aller comme une virgule égarée dans un texte bien léché. Les mots ont perdu leur sens tant ils sont galvaudés.Comment s'exprimer simplement quand plus rien n'a de force,et qu'on s'efforce en vain d'échapper à ses maux en trouvant tout au fond de son âme,le plus simple,le plus beau des mots?
Sur le petit sentier qui longe la côte découpée,dans la courbe là-bas,je vais disparaître pour mieux renaître demain. Plus sereine je prendrai un autre chemin celui qui me mène là où je dois aller,et sans me retourner,continuer à avancer.
Et peut-être seras tu là........
Mic




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Moment de ma vie
Hommage à mon fils

C'était un beau matin,plein de soleil,de douceur dans l'air,des fragrances d'épices donnaient à cette matinée une puissance que seule l'été peut apporter.
Je roulais sur une route sinueuse entre la mer et La montagne merveilleuse couverte de bruyères rouges,d'ajoncs et de genets.J'écoutais une musique qui parlait d'amour,de la vie,des toujours,de ces refrains qui restent dans la tête des heures entières et que l'on murmure encore quand au marche au dehors.
J'ai vu de loin les gyrophares des secours sur place,occupés au-dessus d'un corps allongé sur une civière.
Mon coeur instantanément s'est serré,la moto sur le bas coté donnait un aperçu du choc,pulvérisée,complètement détruite,je pouvais imaginer la suite en voyant le chauffeur effondré de la voiture qui l'avait percutée.
Pas nécessaire de s'arrêter,les badauds curieux se pressaient déjà nombreux,et je ne suis pas de ceux là qui sans donner secours s'agglutinent pour se nourrir de sensations fortes à bon marché.
Je suis passée au ralenti par prudence,canalisée par les gendarmes. Sous une couverture il y avait une forme inerte,plus personne à ses cotés,tous les pompiers étaient concentrés sur le blessé,plus loin. Mon sang s'est glacé.Pas besoin de dessin,des larmes sont montées sous mes paupières,j'ai refoulé cette angoisse en respirant très fort,pour ne plus penser à la mort. Quelque chose m'a interpellé mais j'ai eu beau réfléchir longtemps,je n'ai pas su quoi...
Je suis rentrée chez moi avec toujours en tête ces gens là-bas dont je ne savais rien,mais qui laissaient dans ma bouche le goût amer de la défaite. Comme à chaque fois que la camarde réussie son coup et emporte loin de nous celui où celle dont elle brise à jamais les ailes.
A peine le temps de ranger les courses que j'ai entendu sonner à la porte.Je me suis dit:
"Merde que le diable l'emporte,je ne veux voir personne,je n'ai pas envie de parlotte"
J'ai ouvert quand-même,et là face à moi deux gendarmes à l'air contrit,gênés au point de ne pas savoir où poser les yeux.
Subitement "le détail" m'est revenu,celui que j'avais vu mais pas voulu accepter comme une réalité.Les basquettes rouges sous la couverture c'était celles que mon fils avait mises le matin,customisées la veille avec une bombe de peinture pour ne ressembler à personne..........................
Il avait ri....j'avais souri .
C'était un beau matin,plein de soleil,de douceur dans l'air,des fragances d'épices donnaient à cette matinée une puissance que seule l'été peut apporter ,un matin où ma vie a basculée...........................................................................
Mic