Le Goji

Par Elisabeth Canitrot

Le Goji, (Lycium Barbarum) est considéré comme l’un des fruits les plus nutritifs et riches de la planète. C’est peu dire… Il aurait une influence bénéfique sur les poumons, les reins, le système lymphatique, les intestins, la peau, le foie, tout en renforçant le système immunitaire.

18 acides aminés, 6 vitamines essentielles (dont la C), oméga 3, bêta-carotène, anti-oxydants, polysaccharides, phénols, calcium, potassium, fer, zinc, sélénium, etc. Il est presque impossible de faire une liste exhaustive de ce que cette petite baie originaire de l’Himalaya recèle de trésors, justifiant peut-être la bonne santé et la bonne humeur de ses autochtones, comptant plus de centenaires que le reste du monde malgré leur vie difficile.

Une panacée ?

Certains fabricants ou distributeurs de goji prétendent que ce dernier a fait l’objet de multiples études, pour autant aucune n’a confirmé l’efficacité des baies utilisées seules. Les recherches récentes ont surtout exploré les antioxydants qu’elles renferment dont quatre polysaccharides spécifiques à cette espèce végétale. Ces substances auraient des propriétés antioxydantes, immunostimulantes, antidiabétiques, antihypertensives, anti-infertilité et hypolipidémiantes. Grosso modo, c’est un excellent complément nutritionnel et, malade ou pas, sa consommation quotidienne ne peut être que bénéfique d’autant plus qu’aucune restriction n’est faite si ce n’est aux personnes qui se découvriraient allergiques et les femmes enceintes ou allaitantes, par simple précaution.

Jus ou fruit séché ?

Un débat toujours d’actualité mais il semble que le fruit séché conserve mieux ses valeurs nutritionnelles que le jus commercialisé de façon industrielle. En effet, le jus, débarrassé de ses graines lui fait perdre une partie de ses vitamines et n’a plus de protéine alors qu’au naturel il en contient 4 fois plus que le blé entier. Quant au fruit séché, un procédé peu naturel lui permet de conserver sa belle couleur rouge. Aussi est-il peut-être judicieux de faire pousser soi-même son goji pour en tirer tous les bénéfices.

Comment cultiver cet arbuste ?

Le goji pousse dans les régions nordiques de l'ouest de la Chine, dans un climat très froid l’hiver et chaud l’été. Si vous avez pu lire ça et là que sa culture ne peut se faire qu’à 3 000 mètres d’altitude, sachez que ce n’est qu’un fallacieux moyen de vous décourager (pour des raisons mercantiles ?) Donc n’hésitez plus, le jeu en vaut la chandelle, les fruits frais n’ont pas les inconvénients du jus, du fruits séchés et pire de la poudre (que je n’ai pas évoqué car il ne reste pas grand-chose des nutriments après le traitement).

Semer le Goji
Faites tremper un fruit dans un verre d'eau durant 2 heures. Coupez-le ensuite en 2, et placez les 2 faces plates sur une feuille de papier absorbant puis laissez sécher quelques heures.

Dès que le fruit est sec, les graines se détacheront facilement, et si certaines restent attachées servez-vous de la pointe d’un couteau.
Semer ces graines dans un peu de terre et attendre la germination (10-15 jours).
Le taux de germination des graines a un rapport direct avec la qualité du fruit. Faire germer du goji de différents fournisseurs peut-être un excellent moyen d'évaluer les diverses qualités des fournisseurs de fruits séchés. Vous pourrez même constaté que certaines ne germent pas car elles ont été irradiées ou abreuvées de pesticides. Privilégiez un sol alcalin, plutôt sec, en plein soleil.
Il vous faudra patienter 4 années avant de savourer les fruits frais de cet arbuste de 150 à 300 cm qui sera plutôt ornemental les premières années avec ses jolies grappes de fleurs violettes apparaissant au printemps.

Consommer le Goji ?

En consommant le fruit frais vous aurez-là le nec plus ultra de cette baie et serez un privilégié ! En effet, si l’on ne peut consommer du goji qu’en jus, en poudre ou séché c’est parce que la Chine garde pour sa consommation personnelle les fruits frais.
En attendant, privilégiez les fruits séchés Bio, des jus artisanaux Bio. Toutefois, certains label sont moins scrupuleux que d’autres. Aussi avant de vous décider sur une marque plutôt qu’une autre car la consommation du goji se fait au quotidien, faites un test en faisant moisir un fruit sélectionné dans deux marques différentes. Faites tremper les fruits dans un verre (chacun le sien) durant deux heures. Retirez l’eau, laissez le fruit dans le verre, à l’air libre. Celui qui se conserva plus longtemps sera le moins bio des deux.
Une fois que vous aurez sélection le goji vous convenant, vous pourrez consommer chaque jour une petite trentaine de fruits ou une petite poignée. Cela ne peut qu’être profitable au maintien de votre bonne santé selon l’adage bien connu « mieux vaut prévenir que guérir ».

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