Une belle Mexicaine pour enflammer votre jardin !

Par Martial Iratorza

Ce mois-ci, je vais vous parler d'une belle exotique, la "mina lobata", une plante grimpante qui saura résister à la sécheresse et vous offrira une floraison étonnante. Elle enchante mon jardin cette année.


Une belle Mexicaine<br />
pour enflammer<br />
votre jardin !
Depuis de nombreuses années, je la voyais s'afficher sur les catalogues et les magasins en ligne de plantes.

D'un caractère méfiant, je trouvais les images trop belles pour refléter la réalité.

C'est décidé ! Cette année, je tente l'expérience et je l'invite au jardin. Tous les ans, je dissimule un grillage avec des ipomées, des pois de senteur, des thunbergias, etc. Elle allait donc garnir ce grillage.

Le test commence début mars avec l'acquisition d'une poche de graines de la belle Mexicaine.

Le semis est aussitôt fait dans la serre que je maintiens péniblement à 12° la nuit. Si j'avais eu une véranda chauffée ou une couche chaude, les conditions auraient été optimums.

Ne connaissant pas sa faculté germinative, je plaçais donc trois graines par petits godets plastiques remplis d'un excellent terreau pour semis acheté dans une coopérative horticole. Je vous conseille vivement pour l'achat de vos terreaux de le faire dans ces établissements. S'ils sont un peu plus chers, la qualité est toujours au rendez-vous.

Après quelques jours d'attente, la levée eut lieu et étonnamment malgré des conditions peu idéales, pas une ne manquait à l'appel !

Plutôt que de sacrifier les plants en surnombre dans les godets, je les prélevais délicatement et je les rempotais.

Aussitôt ce travail fait, je plaçais un petit tuteur dans chaque pot.

Comme toutes mes fleurs annuelles, je les ai pincées au-dessus du deuxième étage de feuilles. Rapidement, elles grimpent le long des tuteurs auxquels elles s'accrochent avec des vrilles.

C'est après les fameux saints de glace (on n'est jamais trop prudent) que je les installais au pied du vieux grillage rouillé.

La levée fut si parfaite qu'il me restait des plants. J'en plantais donc au pied d'un vieux cerisier rabougri qui ne donne plus de fruits. Les pieds en surnombre furent aussi installés dans la haie d'une prairie faite de ronces, de rosiers sauvages et de prunelliers.

(Une astuce : pour toutes les plantes annuelles que je plante, je rajoute à la terre un peu de terreau de type "orgasyl" avec stimulant racinaire).

A la faveur du printemps pluvieux cette année, elles partirent vaillamment à l'assaut des supports.

Une floraison rapide et magnifique


Dès la mi-juin, les premières fleurs sont apparues, insignifiantes. La suite allait m'étonner et me ravir.

Petit à petit, le feuillage dense se couvre de fleurs en épis dressés superbes et lumineuses. Les premiers boutons sont rouge-cramoisi pour devenir orangé et finalement blanc crème.

Elle porte bien son surnom de "plume d'indien".

Les fleurs ont résisté à des températures avoisinant les quarante degrés. Celles plantées dans la haie résistent à la sécheresse.

Quant à celle plantée au pied du cerisier, elle parcourt ses branches en donnant à celui-ci un aspect irréel.

Un seul bémol à ce tableau idyllique, la belle ne supporte pas le froid.

Comme les "ipomées batata" qui ornent mes potées en été, j'en arracherai quelques pieds que je mettrai à hiverner dans la serre.


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