Les tuteurs

Par Isabelle Cabrit

Que ce soit pour soutenir les jeunes arbres fraîchement plantés, les pieds de tomates surchargés ou les longues tiges des dahlias, il n'est pas rare d'avoir recours aux tuteurs. Quelles formes ? Quels matériaux ? Faisons le point sur les possibilités qui s'offrent à vous.


Les tuteurs
Le tuteur est une tige, le plus souvent de bois, de métal ou de plastique, que l'on plante à la verticale, dans le sol, pour soutenir ou diriger une plante ou un jeune arbre.
En fonction de la plante soutenue, le tuteur doit posséder diverses qualités.


- La solidité : elle doit dépendre du poids de la plante tuteurée. Par exemple, le tuteur d'un dahlia n'a pas besoin d'être aussi solide que celui d'un pied de tomate. Dans le cas d'un pied de tomate, si vous optez pour un bambou ou une branche de noisetier, le diamètre doit être d'au moins 2,5 cm.

- La durée de vie : si vous voulez faire des économies, il est préférable de choisir des matériaux qui durent dans le temps. Au-delà de la vie de la plante soutenue, il est souhaitable de pouvoir se resservir de ses tuteurs, d'une année à l'autre..

- La hauteur : il est important de connaître le développement à venir de la plante, pour ne pas devoir remplacer un tuteur trop petit, alors que les racines sont déjà bien installées. Ce changement pourrait les blesser et affaiblir la plante. A titre d'exemple, un tuteur de pied de tomate à croissance indéterminée devra atteindre au moins deux mètres, tandis que 40 cm suffisent pour un pied d'aubergine..

- La discrétion : lorsqu'il est nécessaire de tuteurer un beau bouquet de cosmos ou un élégant delphinium, autant opter pour un tuteur qui se fond dans le décor. La finesse ou la couleur (peint en vert par exemple) sont alors des aspects à prendre en compte.

Un assemblage de tuteurs


Aussi solides que soient les tuteurs, s'ils ne sont pas assez enfoncés dans le sol, ils ne tiendront pas longtemps debout, sous le poids de la plante ou face à une bourrasque de vent. Mais il n'est pas toujours évident de les planter, surtout ceux de gros diamètre.
Il est possible, alors, de construire des structures à partir de tuteurs simples. Plus stables, elles peuvent porter plus de poids et accueillir les plantes à tiges multiples, par exemple si vous cultivez plusieurs pieds de la même plante côte à côte, où tout simplement, si vous avez de la place disponible.

Les modèles les plus courants sont :

- un portique simple : deux tuteurs espacés de 50 cm et réunis par un troisième tuteur horizontal, fixé au sommet des deux premiers ;

- le portique en V : des tuteurs attachés deux par deux par leur sommet pour former des V inversés, réunis par un tuteur horizontal.

- le tipi : 3 tuteurs (ou plus) liés par le sommet. C'est une structure solide et esthétique, souvent utilisée pour les haricots verts grimpants et parfois pour les tomates. On en trouve dans le commerce, de petit diamètre, en osier ou en métal, très décoratifs, pour faire grimper les plantes ornementales volubiles (capucines, pois de senteurs...).- la clôture : deux ou plusieurs piquets sur lesquels des fils (ou du grillage à brebis) sont fixés, à des hauteurs différentes. Ces structures peuvent servir pour tuteurer tomates, framboisiers, haricots... – et dans ces cas-là, la clôture est installée en ligne – mais aussi les touffes de coriandre, cosmos, reines marguerites... et là, la clôture est installée en cercle, autour de la touffe.



Le choix des matériaux


Solide et imputrescible (ou presque), voilà les qualités indispensables d'un tuteur.
Avant de courir dans la jardinerie la plus proche, regardez autour de vous ; il est possible de dénicher de bons tuteurs pour 0 euro !

- Le bois
Le bois est la matière la plus économique et la plus disponible dans la nature. Les essences à préférer sont le noisetier, qui fournit des tuteurs très solides et droits, ou le châtaigner, riche en tanins, qui le rendent imputrescible.

- Le bambou
Pour ceux qui ont la ressource à porté de main, le bambou fait également de beaux tuteurs, aux diamètres variables, suivant l'âge de la canne. Attention, la canne de bambou est lisse et peut laisser glisser les liens de fixations.

- Le métal
C'est la matière la plus résistante. Utilisez par exemple de vieux fers à béton. Attention, ils rouillent et deviennent salissants.- La ficelle
La ficelle peut être utilisée pour une culture sous serre. A l'abri des intempéries, elle peut être accrochée à la charpente de la serre à l'une de ses extrémités, et au sol, à l'autre extrémité.

Si vous n'avez pas ce genre de matériaux à porté de main, vous trouverez toute sorte de tuteurs dans le commerce : en bois, en bambou en métal (acier ou aluminium), mais aussi en plastique (esthétiques à l'achat, ils ne font pas forcément bonne figure après avoir passé un été sous le soleil et les orages) ou en fibre de verre. Ces derniers sont plutôt esthétiques et peuvent être télescopiques, mais plus chers que les tuteurs classiques.

Où trouver des tuteurs ?



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