Préparer son sol

Par Isabelle Cabrit

Le printemps et son cortège de semis et plantations approchent. Il est temps de préparer le potager à les recevoir. Voici quelques gestes simples pour bien débuter la saison.


Préparer son sol

Laissez la terre
se réchauffer


Avant de semer ou de planter quoi que ce soit, la terre a besoin de se réchauffer. Pour que le soleil puisse être efficace, il faut débarrasser le sol de sa couverture :

Le paillis d'hiver
Installé à l'automne, il a protégé le sol des intempéries et limité la pousse des mauvaises herbes. Mais pour l'heure, il fait écran aux rayons de soleil. Il est donc temps de l'enlever et de le mettre sur le tas de compost.

Les engrais verts
S'il vous a été possible de semer des engrais verts à l'automne (ils occupent la place face aux adventices et certains d'entre eux, comme les légumineuses, apportent des éléments nutritifs), coupez ceux qui n'ont pas péris avec le gel. Pour cela, utilisez une faux ou pourquoi pas, une tondeuse. Vous avez ensuite la possibilité de les enfouir au sol, mais dans ce cas-là, il faudra attendre au moins un mois avant de procéder aux premiers semis. Sinon, utilisez-le comme paillis pour l'été ou bien mettez-le sur le tas de compost.




Décompactez,
émiettez, ratissez


Le sol doit être souple, aéré et émietté, avant de recevoir ses premières semences. Traditionnellement, la terre était retournée, la couche de surface se retrouvant enfouie en profondeur. Pour ne pas perturber la structure du sol et les micro-organismes qui y vivent, le jardinier bio se contente de l'ameublir, sur une profondeur d'un fer de bêche.

Mettez-vous au travail dès que le sol est suffisamment sec. Si vous intervenez alors qu'il est humide, vous allez le compacter, ce qui ne fera, ni le bonheur des vers de terre, ni de vos futures cultures.

Munissez-vous d'une fourche bêche, ou mieux, d'un outil à dents, plus large, type grelinette. Plantez l'outil choisi dans le sol, et, avec un mouvement de va et vient, décompactez-le. Émiettez ensuite le tout, en passant le croc (outil à 4 dents courbées). Si vous rencontrez quelques racines, résidus des cultures précédentes ou de mauvaises herbes, sortez-les et jetez-les au compost. Enfin, nivelez la surface à l'aide d'un râteau.

Pour une terre lourde et compacte, le plus souvent laissée nue durant l'hiver, il est préférable d'intervenir à l'automne voire à la fin de l'hiver, si les températures le permettent (le sol ne doit pas être gelé). Pour les autres sols, intervenez dès que la couverture hivernale (paillis ou engrais vert) a été enlevée.

Fertilisez


Si vous ne l'avez pas fait à l'automne, par manque de temps ou parce que les planches du potager étaient occupées par des cultures ou des engrais verts, il est temps d'enrichir la terre. Les cultures se nourrissent de ce que la terre possède. Si vous ne lui rendez pas les éléments nutritifs que les plantes consomment pour se développer, elle s'appauvrit.

Le compost
Il peut être apporté à l'automne ou à la fin de l'hiver, lorsque le sol commence à se réchauffer : la microfaune souterraine se réveille ! Prenez du compost bien mûr et incorporez-le, à l'aide du croc, sur les planches qui recevront les cultures gourmandes (courges, pommes de terre...), ou sur celles qui n'ont pas été fertilisées l'année précédente, dans le cadre de la rotation des cultures.

Les engrais
Pour pallier aux éventuelles carences en azote (carence le plus souvent rencontrée), vous pouvez avoir recours à la corne broyée, dont l'action est progressive et de longue durée. Elle est à incorporer au sol quelques semaines avant la mise en place des cultures. Épandez-la à la volée, si possible un jour sans vent, puis enfouissez-la avec le croc.

Les purins
Les purins d'ortie et de prêle apportent des éléments nutritifs et renforcent la résistance des plantes face aux maladies cryptogamiques (oïdium, rouille, mildiou...). Pulvérisez-les sur le sol, avant les semis.

Ainsi préparé, le sol est fin prêt pour accueillir les premiers semis de fèves, pois, épinards, laitues, ainsi que l'ail, l'oignon, les asperges et les choux fleurs.

Le jardin : une seconde vie pour le marc de café !


Iwan Le Strugeon

Le marc de café, ce petit résidu de l’infusion du café au fond de la tasse ! On aurait vite fait de le jeter avec dégoût et une grimace. Mais c’est un tort. Les jardiniers amateurs de café auront vite fait un moyen de lui donner une seconde vie… au jardin !

En effet, ses apports nutritifs permettent de l’utiliser en tant qu’engrais pour les plantes dans une certaine mesure s’il n’est pas trop acide. Dans tous les cas, pensez à collecter le marc de café dans une boîte où il sèchera et par la suite, d’en faire une poudre. Si le marc est encore humide, il fera des grumeaux et pourrira ; ce qui aura pour conséquence un effet antagoniste. Ainsi le marc est particulièrement efficace sur les plantes à bulbes ou les pluriannuelles.

Le marc, une fois séché pourra également être utilisé comme additif dans le compost ou le terreau. Si vous utilisez le marc de café sur les pieds de semi, il faut le répandre de manière régulière et en fine pellicule pour ne pas empêcher les semis de se développer.

Le marc de café est efficace pour lutter contre les pucerons, les mouches, certains types de vers, et notamment sur les rosiers. Sur les semis, il aura plus une fonction de repoussoir contre les limaces et autres escargots au même titre que le sable ou la cendre. Ce résidu est aussi connu aussi pour être un bon répulsif contre les fourmis.

Le café est donc une de ces solutions naturelles à utiliser pour le bien-être de votre jardin !


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